À propos de Candide

Candide. Voltaire.

Hydre littéraire et critique. Pour l’ex enseignante de lettres, tenir un propos à partir de ces deux entrées semble vain : tout n’a-t-il pas été dit ?

Voltaire, ami des sciences et du roi de Prusse, ennemi de l’injustice, bastonné, embastillé mais élu au fauteuil 33 de l’Académie Française, poète, dramaturge, pamphlétaire, philosophe… Insaisissable en somme.

Candide ou l’optimisme, œuvre maintes fois disséquée avec les élèves. Foisonnement de séquences pédagogiques savamment construites, multipliant pistes et angles d’étude, disponibles en ligne.

Et pourtant, un jour, au détour d’un projet éditorial, relire Candide, ou plutôt, savourer de nouveau cette œuvre dont on croyait encore tout savoir, au fil de ce cheminement, retrouver des pans entiers du texte tombés dans l’oubli de la mémoire ou sacrifiés au profit des lectures analytiques d’extraits : « Incipit », « Rien n’était si beau, si leste, si ordonné », « Le Nègre de Surinam » …

Après tant d’années, se dire que la cohérence profonde de l’œuvre , c’est le style de Voltaire : antiphrase, parodie, satire, inventions verbales, décalage permanent, on entre en connivence avec lui , on sourit, on s’indigne, cette voix d’autrefois nous renvoie à notre présent et l’humilité de la morale trouve une résonance bien singulière.

Des versions numériques de l’œuvre sont présentées dans cet autre article.